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COLLAGE

COLLAGE

Uma, l’humanité fossilisée, numérisée

La concrétisation d’une chimère

 

Mon rapport à l’image a toujours été instinctif et encouragé par mon père. Ce dernier avait, un temps, embrassé une carrière de peintre lorsque j’étais enfant. C’est lui qui  m’a appris à regarder. A apprécier l’art des impressionnistes. Puis, il a définitivement interrompu cette activité artistique pour rejoindre le secteur financier.

 

Ce choix de raison a généré beaucoup de frustration chez lui, et impulsé chez moi la décision d’écouter mon envie de créativité. C’est pour cette raison que j’ai mis fin à mon cursus de science des techniques industrielles. Même si le dessin technique m’a appris la rigueur et la précision, lorsque je me suis vu en bleu de travail à fabriquer des pièces de moteur, je suis parti. J’ai alors pu intégrer une école d’arts appliqués à Nantes (Pivaut), puis l’École Maryse Eloy de Paris.

 

 

Rassembler les êtres vivants et sculptés dans une seule image

Après avoir employé un maximum de medium, comme la peinture, le pastel, la photographie ou la vidéo, je me suis intéressé au collage pour découvrir d’autres matières, de nouveaux contrastes et des outils aussi étonnants que le cutter à roulettes ! Je voulais travailler sur la thématique de la statuaire à travers des représentations de sculptures, pour une approche bidimensionnelle de ces volumes. Les statues de l’antiquité, égyptiennes ou grecques me fascinent par leur intemporalité. Pour révéler leur modernité et leur humanité, je colle des fragments de chair, de peau et des membres découpés dans des magazines vintage ou des revues de mode… Au hasard des correspondances de tailles, des contrastes et des complémentarités, je mêle ces êtres vivants et sculptés dans une seule et même image.

Seule la silhouette compte

Je veille à parfaire l’esthétique de ces chimères en conservant le galbe d’une jambe ou le dessin des courbes, afin que leur nouvelle silhouette puisse apparaître distinctement. Toutefois, les superpositions de papiers, l’emploi du noir et blanc et des tons sur tons me permettent de jouer sur l’abstraction et d’annuler toute faille temporelle, afin d’unifier davantage leur forme globale. Je travaille chacune de mes compositions sur le même support, un carton plié en deux trouvé dans la rue. Sur ce carré parfait, j’installe d’abord un fond noir, certes monochrome mais composite et en relief. Puis je modèle mes créatures, avant de les prendre en photo. Le travail numérique me permet de me libérer du format carré de départ, pour déployer le noir tournant et tout l’espace qui conviendra à la prestance de mes modèles. »

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